Le trouble de la personnalité borderline pourrait être détecté et diagnostiqué avant l’âge de 18 ans.

Le trouble de la personnalité borderline (TPB) touche 3.5% de la population française.
En plus d’être encore trop souvent confondu avec le trouble bipolaire de type II, il est fréquemment associé à d’autres troubles mentaux, tels que le TDAH, la dépression ou l’anxiété.
Une détection précoce des professionnels de santé mentale associée à une écoute et une attention particulière de la part des parents et des éducateurs pourrait aider à prévenir l’apparition de ces comorbidités ou les gérer de façon adaptée, améliorant ainsi la qualité de vie des jeunes concernés.

La prise en charge psychothérapeutique d’une personne qui souffre de TPB nécessite une approche multidisciplinaire, incluant des professionnels de santé (psychiatres, psychothérapeutes et psychologues) formés aux spécificités de ce trouble trop souvent confondu avec les troubles bipolaires et responsable de plus de 10 000 suicides par an, chez les 15/18 ans.

Cette deuxième session de psychoéducation est consacrée à l’études de cinq moments clé de la vie d’une personne borderline qui nous permettent de soutenir l’hypothèse selon laquelle ce trouble pourrait bien être le symptôme d’un contexte familial et sociétal dysfonctionnel.

Nous nous intéresserons plus particulièrement à l’adolescence, cette période au cours de laquelle « explosent » les ressentis  muselés au cours des années précédentes.

1. Grossesse difficile

Les traumatismes psychiques ou/et physiques récurrents, subis par la mère pendant sa grossesse, peuvent induire divers processus chimiques qui affectent le développement du système neuronal du fœtus

2. Le trouble de l’attachement

La peur de l’abandon, la carence affective sont en relation avec un accouchement difficile. Une naissance qui nécessite un séjour prolongé en néonatalité peut compliquer l’établissement du lien mère-enfant. Enfin si la mère souffre d’une dépression postpartum, cela peut entraîner un manque de soins et de la négligence qui seront préjudiciables à un bon développement psychique.

3. Les traumatismes de la petite enfance,

Les violences familiales, les divorces, les abus sexuels et la manière dont les parents interagissent entre eux et avec leurs enfants, peuvent avoir des implications pour le
développement du TPB.

4. L’entrée dans le monde

Lorsqu’il quitte le contexte familial, l’enfant est confronté tout au long de sa scolarité, aux injonctions sociétales (modes d’habillement, comportements, habitudes etc…) avec lesquelles il doit compter sous peine d’exclusion, de rejet, de harcèlement ou de racket. Si la relation avec les parents a été fondé sur la bienveillance, la confiance, la
juste responsabilisation, alors l’enfant pourra prendre sa juste place.

5. De la puberté à l’âge adulte

Inversement, s’il a été surprotégé ou, au contraire, livré à lui-même pendant les premières années de sa vie, il ne disposera pas des ressources nécessaires pour réussir son intégration. Il sera alors exposé aux pressions de ses pairs, aux modes et aux injonctions de la société. C’est alors que sera diagnostiqué le trouble borderline avec les 9 symptômes qui le caractérisent.